26

Tout en courant à travers champs, Colin se sentait terriblement vulnérable. Aussi loin, que la lune laissait entrevoir, il ne voyait nul abri, nul endroit où se cacher. Il avait cette folle pensée qu’une chaussure géante allait s’abattre sur lui d’un instant à l’autre, et l’écraser comme un insecte rampant précipitamment sur un immense carrelage de cuisine.

Durant la saison des orages, la pluie imprégnait les versants des collines, puis rejaillissait des pentes sous forme de rigoles d’irrigation naturelles qui traversaient la plaine à l’ouest des rails de la voie ferrée. Au moins une fois chaque hiver, les petits ravins débordaient, et la prairie devenait un lac, partie du système de la rétention des eaux conçu pour le projet de contrôle des inondations. La terre se trouvant envahie par les eaux en moyenne deux mois par an, elle ne présentait qu’une maigre végétation, même en été. On y trouvait des parcelles d’herbe dont les courtes racines s’enfonçaient dans le limon, des parterres de fleurs des champs qui poussaient à peu près partout en Californie, et des mauvaises herbes hérissées ; mais il n’existait pas d’arbres, pas de broussailles touffues, ni de buissons où Colin aurait pu se cacher.

Il s’enfuit le plus vite possible de cette terre nue en sautant dans un petit arroyo[3]. Le ravin, d’une largeur d’environ cinq à six mètres et d’une profondeur de plus de deux mètres, présentait des parois presque verticales. Pendant les orages d’hiver, c’était une rivière houleuse, impétueuse, bourbeuse et dangereuse, qui aujourd’hui ne contenait plus une seule goutte d’eau, il sprinta sur une ligne droite, une douleur lancinante dans ses flancs et ses mollets, les poumons en feu. Arrivé à une vaste courbe de l’arroyo, il regarda pour la première fois derrière lui depuis qu’il avait traversé la voie ferrée. Du plus loin qu’il pouvait voir, Roy n’était pas encore descendu à sa poursuite dans la grande douve. Surpris d’avoir une avance aussi encourageante, il se demanda s’il était possible que Roy n’ait pas vu où il allait.

Ayant franchi la boucle, en quête d’un abri, il bifurqua sur un cours d’eau secondaire, qui se ramifiait au canal principal. Celui-ci avait environ trois mètres de large à son embouchure, mais les parois se rétrécissaient rapidement tandis qu’il progressait vers la source. Le sol s’élevait graduellement jusqu’à ce que la profondeur du petit ravin décroisse de deux mètres à un mètre cinquante. Après avoir parcouru guère plus d’une centaine de mètres, le passage s’était réduit à un mètre quatre-vingts. En se tenant bien droit, sa tête dépassait au-dessus du niveau du sol. Là, la rigole se divisait en deux petits couloirs en cul-de-sac, qui ne se trouvaient qu’à un mètre en contrebas du champ. Il s’engagea dans l’une de ces impasses, s’y insérant, chaque épaule coincée contre un remblai sablonneux. Il s’y assit, ramena ses genoux à son menton, enserra ses bras autour de ses jambes, et essaya d’être invisible.

— Y’a des serpents à sonnettes.

Seigneur !

— Vaux mieux que t’y penses.

Non.

— C’est la région des serpents à sonnettes.

La ferme !

— Mais si.

Ils ne sortent pas la nuit.

— Les pires choses sortent toujours la nuit.

Pas les serpents à sonnettes.

— Comment le sais-tu ?

Je l’ai lu dans un livre.

— Quel livre ?

J’ai oublié le titre.

— Il n’y avait pas de livre.

La ferme !

— Des serpents partout.

Seigneur !

Il se courba dans la poussière, à l’écoute des serpents à sonnette, dans l’attente de Roy ; et un long moment s’écoula, durant lequel il ne fut inquiété par aucun châtiment. Il consultait sa montre à affichage digital toutes les trois ou quatre minutes, et au bout d’une demi-heure de séjour dans le fossé, il décida qu’il devait repartir. Si Roy avait passé tout ce temps à inspecter le lacis de canaux d’écoulement, il devait s’être suffisamment rapproché pour que Colin perçoive sa présence, ou alors il aurait au moins fait un bruit au loin ; mais ce n’était pas le cas. De toute évidence, il avait abandonné la poursuite, sans doute parce qu’il avait perdu la trace de Colin dans l’obscurité, n’avait pas vu dans quelle direction il était parti, et pas d’idée précise où le chercher. Auquel cas, c’était un formidable coup de chance. Mais Colin avait l’impression qu’il abuserait du Destin en restant là, dans ce nid de vipères, espérant être à jamais protégé des serpents à sonnettes.

Il se glissa hors de la tranchée, se mit debout, et examina le paysage escarpé, éclairé par la lune. Aucun signe de Roy dans son champ de vision limité.

Avec une extrême précaution, s’arrêtant à intervalles réguliers pour prêter l’oreille aux ténèbres, Colin mit le cap vers le sud. À plusieurs reprises, à ses angles visuels, il percevait un mouvement ; mais il s’avérait toujours qu’il s’agissait d’une touffe de mauvaises herbes qui s’agitait au vent. Il retraversa bientôt la plaine pour atteindre une fois de plus la voie ferrée. Il se trouvait au moins à quatre cents mètres au sud du cimetière de voitures, et mit rapidement encore davantage de distance entre lui et la maison d’Ermite Hobson.

Une heure après, en arrivant à l’intersection des chemins et de Santa Leona Road, il était fourbu. Il avait la bouche sèche, et mal au dos. Chaque muscle de ses jambes était noué et l’élançait.

Il envisagea de suivre la nationale jusqu’en ville. C’était tentant : direct et presque en ligne droite, sans trous ni fossés ni obstacles cachés dans l’ombre. Il avait déjà raccourci au maximum son long et pénible trajet en passant par les champs. À partir d’ici, continuer d’éviter les routes ne ferait que prolonger le parcours.

Il fit quelques pas sur le bitume, mais se rendit compte une fois encore qu’il n’osait pas poursuivre l’itinéraire facile. Il serait presque sûrement attaqué avant d’avoir atteint l’orée de la ville, où les gens et les lumières rendraient le meurtre plus difficile que dans la campagne isolée.

— Fais du stop.

Il n’y a pas de circulation à cette heure-ci.

— Quelqu’un finira par passer.

Ouais. Roy, peut-être bien.

Il quitta Santa Leona Road. Il dévia au sud-ouest de la ligne de chemin de fer, écartant les broussailles sur son passage où seuls lui et les mauvaises herbes remuaient.

En moins d’un kilomètre, il arriva au ruisseau asséché qui longeait parallèlement Ranch Road. Ayant été élargi et approfondi afin de mieux maîtriser les inondations, ses parois n’étaient plus de la terre mais du béton. Il descendit à l’une des échelles d’entretien aux échelons espacés régulièrement, et une fois debout au fond, le rebord était à six mètres au-dessus de lui.

Trois kilomètres plus loin, en plein cœur de la ville, il grimpa à une autre échelle et sortit par une grille de sécurité. Il se trouvait sur le trottoir, dans Broadway.

Bien qu’il fût près d’une heure du matin, il y avait encore des gens dans les rues : des voitures qui passaient ; quelques dîneurs attardés ; l’employé d’une station-service. Un homme assez âgé marchait bras dessus bras dessous avec une femme aux cheveux blancs et au visage de lutin, et un jeune couple flânait devant les boutiques fermées, faisant du lèche-vitrine en dépit de l’heure.

Colin éprouvait le besoin de se ruer sur le plus proche d’entre eux pour laisser échapper son secret, le récit de la démence de Roy. Mais il savait qu’ils le prendraient pour un fou. Ils ne le connaissaient pas, pas plus lui que Roy. Ça n’aurait pas de sens pour des étrangers. Il n’était même pas sûr que cela en eût pour lui. Et même si, effectivement, ils comprenaient et le croyaient, ils ne pouvaient pas l’aider.

Sa première alliée allait devoir être sa mère. En apprenant les faits, elle appellerait la police, et ils lui répondraient beaucoup plus vite et plus sérieusement qu’à un garçon de quatorze ans. Il fallait qu’il rentre chez lui et le raconte à Weezy.

Il pressa le pas sur Broadway en direction de Adams Avenue, mais il stoppa après seulement quelques mètres, réalisant subitement qu’il lui faudrait entreprendre la dernière partie de son parcours avec la même prudence que celle employée jusqu’ici. Roy avait peut-être l’intention de s’embusquer à quelques pas de sa porte d’entrée. En fait, maintenant qu’il y réfléchissait, il était convaincu que c’était ce qui allait se passer. Roy lui tendrait très probablement un guet-apens directement sur le chemin de la maison des Jacobs ; au milieu de ce bloc se trouvait un petit square, rempli de cachettes d’où il pouvait observer la rue entière. Au moment où il verrait Colin s’approcher de la maison, il agirait ; et très vite. L’espace d’un instant, comme affligé d’un don de double vue, Colin se vit par terre, frappé à coups de massue, poignardé, laissé là dans le sang et la souffrance, en train de mourir à quelques centimètres de la sécurité, sur le seuil du refuge.

Il se tint au beau milieu du trottoir, tremblant. Il resta là assez longtemps.

— Faut y aller, mon petit.

Où ?

— Appelle Weezy. Demande-lui de venir te chercher.

Elle me dira de venir à pied. Ce n’est qu’à quelques blocs.

— Alors explique-lui pourquoi tu ne peux pas.

Pas au téléphone.

— Dis-lui que Roy est là, qu’il attend de te tuer.

Je ne peux pas faire passer ça au téléphone.

— Bien sûr que si.

Non. Il faudra que je lui en parle de vive voix. Sinon, ça ne paraîtra pas vraisemblable, et elle croira que c’est une blague. Elle sera furieuse.

— Tu dois essayer de le faire par téléphone pour qu’elle vienne te chercher. Comme ça tu rentreras sain et sauf à la maison.

Je ne peux pas le faire par téléphone.

— Est-ce que tu as le choix ?

Il retourna finalement à la station-service à côté du petit ruisseau. Une cabine téléphonique se trouvait à l’angle. Il composa le numéro et laissa sonner une douzaine de fois.

Elle n’était pas encore rentrée.

Colin raccrocha violemment le combiné et quitta la cabine sans récupérer sa pièce.

Il resta sur le trottoir, poings sur les hanches, épaules haussées. Il avait envie de cogner dans quelque chose.

— La salope.

C’est ta mère.

— Où diable est-elle ?

Ce sont les affaires.

— Qu’est-ce qu’elle fout ?

Ce sont les affaires.

— Avec qui est-elle ?

Ce ne sont que les affaires.

— Tu parles !

L’employé de la station-service commença à fermer pour la nuit. Les rampes de lumières fluorescentes au-dessus des pompes vacillèrent.

Colin alla vers l’ouest en direction de Broadway, et traversa le quartier des magasins, histoire de passer le temps. Il regarda les vitrines sans rien voir.

À une heure dix, il retourna à la cabine. Il fit le numéro de chez lui, laissa sonner quinze fois, et raccrocha.

— Les affaires, mon cul !

Elle travaille dur.

— À quoi ?

Il demeura là plusieurs minutes, une main sur le combiné, comme s’il attendait un appel.

— Elle est dehors en train de baiser.

Ce sont les affaires. Un dîner d’affaires.

— Si tard que ça ?

Un dîner d’affaires qui se prolonge.

Il réessaya le numéro.

Pas de réponse.

Il s’assit par terre dans la cabine, dans le noir, et se pelotonna.

— Elle est en train de baiser quand j’ai besoin d’elle.

Tu n’en es pas sûr.

— Je le sais.

Tu ne peux pas savoir.

— Vois les choses en face. Elle baise comme tout le monde.

Voilà que tu te mets à parler comme Roy.

— Roy dit parfois des choses sensées.

Il est fou.

— Peut-être pas pour tout.

À une heure et demie il se leva, glissa dix cents dans le téléphone, et rappela chez lui. Il laissa sonner vingt-deux fois avant de raccrocher.

Il y avait moins de danger à rentrer à pied, maintenant. N’était-il pas trop tard pour que Roy continue à veiller ? C’était un tueur, mais aussi un garçon de quatorze ans ; il ne pouvait rester dehors toute la nuit. Ses parents se demanderaient où il était. Ils risquaient même d’appeler les flics. Roy aurait des ennuis terribles s’il passait la nuit dehors, n’est-ce pas ?

Peut-être. Peut-être pas.

Colin n’était pas certain que les Borden se préoccupaient vraiment de ce que Roy faisait ou de ce qui lui arrivait. À ce que Colin savait, ils n’avaient jamais établi de règles concernant leur fils, à l’exception de l’interdiction d’approcher les trains de son père. Roy faisait ce qu’il voulait, quand il voulait.

Quelque chose ne tournait pas rond dans la famille Borden. Leurs relations étaient curieuses, indéfinissables. Il ne s’agissait pas de l’entente traditionnelle parents-enfants. Colin n’avait rencontré qu’à deux reprises Mr et Mrs Borden ; mais ces deux fois, il avait ressenti leur étrangeté, dans leurs attitudes l’un envers l’autre, et dans leur façon de traiter Roy. Mère, père et enfant paraissaient des étrangers. Il y avait une raideur particulière dans la manière dont ils se parlaient entre eux, comme s’ils récitaient les répliques d’un scénario qu’ils n’auraient pas bien appris. Ils semblaient toujours si compassés. On aurait presque dit… qu’ils avaient peur les uns des autres. Colin s’était rendu compte d’une froideur au sein de la famille, mais ne s’était jamais penché plus avant sur la question. Pourtant, maintenant qu’il y repensait, il réalisait que les Borden étaient comme des gens vivant en garni ; ils souriaient en faisant un signe de tête lorsqu’ils se croisaient dans l’entrée ; ils se disaient bonjour en se rencontrant dans la cuisine ; mais autrement, ils menaient des vies séparées, lointaines. Il ignorait pourquoi. Un événement les avait détournés les uns des autres. Il n’arrivait pas à imaginer quoi.

Mais il était persuadé que Mr et Mrs Borden ne seraient guère inquiets si Roy ne rentrait pas avant l’aube, ou même s’il disparaissait à jamais.

Par conséquent, il n’était pas prudent de rentrer à pied. Roy allait l’attendre.

Colin composa à nouveau le numéro, et fut étonné que sa mère réponde à la deuxième sonnerie.

— Maman, il faut que tu viennes me chercher.

— Skipper ?

— Je t’attends à…

— Je te croyais en haut, endormi.

— Non, je suis à…

— Je viens de rentrer. Je pensais que tu étais là. Qu’est-ce que tu fais dehors à cette heure-ci ?

— Ce n’est pas ma faute. J’étais…

— Oh mon dieu, tu es blessé ?

— Non, non. Je…

— Tu es blessé.

— Non, juste des bleus et quelques égratignures. J’ai besoin…

— Qu’est-ce qu’il y a ? Que t’est-il arrivé ?

— Si tu te taisais et m’écoutais, tu le saurais, répliqua Colin d’un ton impatient.

Elle était abasourdie. « Ne me parle pas sur ce ton. Je te l’interdis ! »

— J’ai besoin d’aide !

— Quoi ?

— Il faut que tu m’aides.

— Tu as des ennuis ?

— De graves ennuis.

— Bon Dieu, qu’est-ce que tu as fait ?

— Ce n’est pas ce que j’ai fait. C’est…

— Où es-tu ?

— Je suis à…

— Est-ce qu’on t’a arrêté ?

— Quoi ?

— Est-ce que c’est ce genre d’ennuis ?

— Non, non. Je suis…

— Es-tu au commissariat de police ?

— Rien de tout ça. Je suis…

— Où es-tu ?

— À côté du Broadway Diner.

— Quels problèmes as-tu créés dans le restaurant ?

— Ce n’est pas ça. Je…

— Laisse-moi parler à quelqu’un de là-bas.

— Qui ? Que veux-tu dire ?

— Laisse-moi parler à une serveuse ou à quelqu’un !

— Je ne suis pas dans le restaurant.

— Mais où diable es-tu ?

— Dans une cabine téléphonique.

— Colin, qu’est-ce qui se passe ?

— J’attends que tu viennes me chercher.

— Tu n’es qu’à quelques blocs de la maison.

— Je ne peux pas rentrer à pied. Il m’attend sur le chemin.

— Qui ?

— Il veut me tuer. Silence.

— Colin, rentre à la maison.

— Je peux pas.

— Immédiatement. Je parle sérieusement.

— Je peux pas.

— Je vais me fâcher, jeune homme.

— Ce soir, Roy a essayé de me tuer. Il est toujours dans les parages, il m’attend.

— Ce n’est pas drôle.

— Je ne plaisante pas !

Autre silence.

— Colin, est-ce que tu as pris quelque chose ?

— Hein ?

— As-tu pris une pilule ou quelque chose comme ça ?

— De la drogue ?

— Alors ?

— Seigneur !

— Alors ?

— Où est-ce que j’aurais trouvé de la drogue ?

— Je sais que vous les gosses, vous pouvez vous en procurer. C’est aussi facile que d’acheter de l’aspirine.

— Seigneur !

— C’est un grave problème de nos jours. Est-ce que c’est ça ? Tu planes et t’as du mal à redescendre ?

— Moi ? Tu crois vraiment qu’il s’agit d’un problème avec moi ?

— Si tu as pris du LSD…

— Si c’est ce que tu penses vraiment…

— … Ou si tu as bu…

— … Alors tu ne me connais pas du tout.

— … Mélangé de l’alcool et des pilules…

— Si tu veux le savoir, répondit-il sèchement, il va falloir que tu viennes me prendre en voiture.

— Ne me parle pas sur ce ton.

— Si tu ne viens pas, alors je pourrirai sans doute ici !

Il raccrocha violemment le combiné sur son support et sortit de la cabine.

— Merde !

Il donna un coup de pied dans une cannette vide qui se trouvait près de l’allée. Elle tournoya et résonna dans toute la rue.

Il alla au Broadway Diner et se tint sur le trottoir, tête tournée vers l’est, là où Weezy tournerait au coin si elle prenait la peine de venir le chercher.

Il ne pouvait s’empêcher de trembler de colère et de peur.

Il éprouvait autre chose, aussi, quelque chose d’obscur et accablant, un sentiment bien plus troublant que la colère, bien plus débilitant que la peur, bien plus sinistre, comme une solitude affreuse, mais pire encore que la solitude. C’était l’impression – non, la conviction – qu’on l’avait abandonné, oublié, et que personne au monde ne se préoccupait et ne se préoccuperait plus jamais suffisamment de lui pour découvrir réellement qui il était et ce qu’étaient ses rêves. Il était un paria, un être complètement différent des autres, objet de mépris et de risée, un outsider, secrètement détesté et raillé par tous ceux qui le rencontraient, même par ces rares personnes qui prétendaient l’aimer.

Il avait envie de vomir.

Cinq minutes plus tard, elle rangea près de lui la Cadillac bleue. Elle se pencha sur le siège avant et ouvrit la porte côté passager.

En la voyant, il perdit l’emprise qu’il avait eue sur lui depuis le cauchemar du lieu d’Ermite Hobson. Les larmes ruisselèrent sur son visage. Le temps de monter en voiture et de refermer la portière, il sanglotait comme un bébé.

La voix des ténèbres
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